AVANCEZ RAMEAUX EN MAIN !
L’utilisation de la palme est traditionnelle dans la Bible comme signe de prospérité (Ps 91,12) et de victoire (Ap 7,9). Les palmes ont servi à l’acclamation du Seigneur lors de son entrée solennelle à Jérusalem, quelques jours avant sa Passion. L’utilisation des rameaux d’arbres qui ne perdent jamais leurs feuilles (palmes, buis, etc.) symbolise une vision linéaire (et non pas cyclique) du temps. Les chrétiens célèbrent ainsi le Christ mort et ressuscité qui les conduit à la vie éternelle. D’où l’importance de ne pas limiter sa participation à la « bénédiction des Rameaux » mais bien à l’ensemble de la célébration constituée de la procession et bénédiction des rameaux et de la messe qui y est rattachée.
La liturgie actuelle propose la commémoration de l’entrée du Seigneur à Jérusalem, à l’extérieur des murs de la ville. Elle comprend une oraison et un évangile de l’entrée de Jésus à Jérusalem et une procession d’entrée dans l’église accompagnée de chants. Cette procession permet de retrouver la signification primitive qui consiste dans un cheminement d’un point à un autre. Puis la messe comporte la proclamation du récit de la Passion. Cette double liturgie associant le triomphe et la souffrance, constitue un porche d’entrée à la semaine sainte.
Après la cérémonie, nous conservons chez nous les rameaux bénis. Traditionnellement, ils ornent les croix de nos maisons en geste de vénération et de confiance envers le Christ vainqueur de la mort. Nous pouvons reprendre la prière de la bénédiction des rameaux :
Nous tenons à la main ces rameaux
pour acclamer le triomphe du Christ.
Pour que nous portions en lui
des fruits qui te rendent gloire,
donne-nous de vivre comme lui
en faisant le bien. Amen.
Parfois, le buis béni est déposé au cimetière sur les sépultures comme signe d’espérance et de foi en la résurrection. Si vous allez sur une tombe déposer un rameau béni, rappelez-vous que ces feuillages sont une annonce de l’éternel printemps de Dieu.
Les chrétiens, n’ont qu’un seul «porte-bonheur» : Jésus ! Lui seul peut nous donner le bonheur. Ce qui rend heureux, c’est de Le suivre.
On brûle traditionnellement les branches de buis secs le premier jour du carême, le Mercredi des Cendres, l’année suivante.