Le Rosaire est une forme de prière répétitive qui existe depuis le 12e siècle. C’est à un chartreux, Dominique de Prusse (dès 1409 à Trèves) qu’il faut en attribuer l’institution tel qu’on le connaît avec ses quinze mystères et ses cent cinquante « Je vous salue Marie ». St Jean-Paul II a rajouté en 2002 cinq nouveaux mystères : les mystères lumineux et donc cinquante « Je vous salue » de plus. Chaque mystère annoncé ou médité est suivi d’une dizaine de chapelet.
Comment réciter le chapelet?
On commence par le Signe de Croix : « Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen. »
Puis, on redit notre foi avec la prière du Je Crois en Dieu.
Sur le Premier grain, on dit le Notre Père
puis sur les trois grains suivants : trois Je vous salue Marie
et le Gloire au Père, hommage d’amour et d’adoration à la Trinité : « Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit, comme il était au commencement, maintenant et toujours dans les siècles des siècles. Amen. »
Puis on médite avec Marie un événement de la vie du Christ (appelés mystères, ils évoquent des moments de grande joie, de souffrance ou de gloire de la vie du Christ), éventuellement à l’aide d’un extrait de l’Écriture Sainte, en récitant :
– un Notre Père,
– dix Je vous salue Marie suivi du Gloire au Père qui termine chaque dizaine.
On répète cette série 5 fois en suivant les grains sur le chapelet.
A l’intérieur de chaque mystère, on peut ajouter au nom de Jésus une brève méditation (ou clausule) en rapport avec le mystère médité. Par exemple, « Jésus présenté au Temple » ou « Jésus flagellé » ou encore « Jésus ressuscité ».
On peut aussi porter toutes les intentions de prière qui nous ont été confiées.
Les vingt mystères sont regroupés en quatre catégories :
Les mystères joyeux médités le lundi et le samedi
– l’Annonciation (se rendre disponible), Luc 1, 26-38
– la Visitation (aller vers son prochain), Luc 1, 39-56
– la Nativité (se laisser habiter par le Christ), Luc 2, 1-20
– la Présentation (donner le meilleur de soi), Luc 2, 22-35
– le recouvrement de Jésus au temple (rechercher Jésus en toute chose). Luc 2, 41-52
Les mystères douloureux médités le mardi et le vendredi
– l’agonie au Jardin des Oliviers (redire son Fiat au Père), Mt 26, 36-46 ; Marc 14,32-42 ; Luc 22,40-46
– la flagellation (avoir confiance en Dieu), Matthieu 26,67-68 ;
Marc 14, 65 ; Luc 22, 63-66
– le couronnement d’épines (rester humble), Matthieu 27, 27-31 ; Marc 15, 16-20 ; Jean 19, 2-3
– le portement de croix (prendre sa croix de tous les jours), Matthieu 27,32-33, Marc, 15, 16-20 ; Luc 23,26 ; Jean 19,17
– la crucifixion et la mort de Jésus sur la croix (brûler d’amour pour Dieu). Matthieu 27, 32-43 ;
Marc 15, 21-27 ; Luc 23, 33-34 ; Jean 19, 17-24
Les mystères glorieux médités le mercredi et le dimanche
– la Résurrection (vivre en homme nouveau), Matthieu 28, 1-8, Marc 16,1-8 ; Luc 24, 1-10 ; Jean 20,11-18
– l’Ascension (aspirer aux choses d’en haut), Marc 16, 19 ; Luc 24, 50-52 ; Actes 1,3-14
– la Pentecôte (se laisser guider par l’Esprit), Actes 2, 1-13
– l’Assomption (demander la grâce d’une bonne mort), Apocalypse 12, 1
– le Couronnement de la Vierge Marie (se confier à la Vierge Marie), Apocalypse 12, 1
les mystères lumineux médités le jeudi
– le Baptême du Christ dans le Jourdain (raviver en nous la grâce de notre baptême), 2 Corinthiens 5, 21, Matthieu 3, 17
– le miracle de Cana (vivre dans l’amour de l’Église), Jean 2, 1-12
– l’annonce du Royaume (se préparer à la conversion), Marc 1,15 ; Marc 2, 3-13 ; Luc 7, 47-48 ; Jean 20, 22-23
– la Transfiguration (demander la grâce d’une vie intérieure), Luc 9,3
– l’Institution de l’Eucharistie (la foi en la présence réelle), Jean 13,1
Lire la Lettre apostolique Rosarium Virginis Mariae du pape Jean-Paul II.
Priez en direct à 15h30 le chapelet à Lourdes avec KTO (ici)
Au 19e siècle, Pauline Jaricot eut l’idée d’évangéliser les jeunes ouvriers de Lyon par l’institution du Rosaire Vivant. En s’engageant à la récitation d’une dizaine chaque jour, chacun des membres de ces équipes pouvait contribuer à la récitation d’un rosaire en entier. Par la modestie de l’exigence et par l’aspect communautaire de son organisation, il permettait un apostolat auprès des plus éloignés de l’Église.