3 décembre 2017 : nouvelle traduction du Notre Père
En récitant le Notre Père, nous ne disons plus : « Ne nous soumets pas à la tentation » mais : « Ne nous laisse pas entrer en tentation ».
En effet, en mars dernier les Évêques de France ont décidé « l’entrée en vigueur de la nouvelle traduction du Notre Père dans toute forme de liturgie publique, le premier dimanche de l’Avent 2017 ».
Cette nouvelle traduction francophone était actée depuis novembre 2013 dans le cadre d’un chantier plus global, entamé 17 ans auparavant par les conférences épiscopales francophones qui mirent au point une traduction intégrale de la bible pour son usage liturgique (reconnue par Rome et en usage dans nos liturgies depuis le 1er dimanche de Carême 2016.)
La traduction du Notre Père jusqu’ici en usage datait de 1966 et avait été adoptée de manière œcuménique par les Églises luthériennes et réformées de France ainsi que par l’Église orthodoxe.
En mai 2016, au terme de leur synode annuel, les membres de l’Église protestante unie de France (Epudf) ont de leur côté, recommandé à leurs paroisses, par souci « œcuménique », d’utiliser également la nouvelle version.
Il s’agit de tenter de résoudre un problème théologique à propos de la sixième demande : « ne nous laissez pas succomber à la tentation » de la traduction catholique antécédente était donc devenu « ne nous soumets pas à la tentation ».
Or, le verbe grec eisphérô (Mt 6,13) qui signifie littéralement « porter dans », « faire entrer », aurait dû être traduit par « ne nous induis pas en tentation » ou « ne nous fais pas entrer en (dans la) tentation », ou encore « ne nous introduis pas en tentation ».
Notre Père qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite
sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui
notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi
à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation,
mais délivre-nous du Mal.
La prière du Notre Père vient de deux passages de l’évangile selon saint Matthieu (Mt6,9-13) et saint Luc (Lc11,2-4).
Pour approfondir : notrepere.catholique.fr