Se confesser : la porte de la miséricorde

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Au cours de la messe des Cendres, envoyant les Missionnaires de la Miséricorde, le Pape François a commenté la phrase de saint Paul : « Laissez-vous réconcilier avec Dieu » (2Co 5, 20).
Extrait de l’homélie :

Dieu est vainqueur du péché et nous relève de nos misères, si nous les lui confions. C’est à nous de reconnaître que « nous avons besoin de miséricorde » : c’est le premier pas du cheminement chrétien ; il s’agit d’entrer par la porte ouverte qu’est le Christ, où il nous attend lui-même, le Sauveur, pour nous offrir une vie nouvelle et joyeuse.

Il peut y avoir quelques obstacles qui ferment les portes de notre cœur.

Il y a la tentation de « blinder les portes », c’est-à-dire de cohabiter avec son péché, en le minimisant, en se justifiant toujours, en pensant ne pas être pire que les autres ; mais de cette façon, les verrous de l’âme se ferment et l’on reste enfermé à l’intérieur, prisonnier du mal.

Un autre obstacle est la « honte d’ouvrir la porte » secrète de son cœur. En réalité, la honte est un bon symptôme parce qu’elle indique que nous voulons nous détacher du mal ; pourtant, elle ne doit jamais se transformer en crainte ou en peur.

Et il y a une troisième embûche, celle de « s’éloigner de la porte » : cela se produit quand nous nous cloîtrons dans nos misères, quand nous ruminons continuellement, reliant entre elles les choses négatives jusqu’à sombrer dans les caves les plus obscures de notre âme. Nous finissons alors par devenir familiers de la tristesse que nous ne voulons pas, nous nous décourageons et nous sommes plus faibles face aux tentations. Cela se produit parce que nous restons seuls avec nous-mêmes, nous enfermant et fuyant la lumière, alors que seule la grâce du Seigneur nous libère. Laissons-nous alors réconcilier, écoutons Jésus dire à ceux qui sont fatigués et oppressés : « Venez à moi » (Mt 11, 28). Ne restez pas en vous-mêmes, mais allez à lui. Là se trouvent le repos et la paix.

Chers (confesseurs), puissiez-vous aider à ouvrir les portes des cœurs, dépasser la honte, ne pas fuir la lumière. Que vos mains bénissent et relèvent paternellement vos frères ; qu’à travers vous, le regard et les mains du Père se posent sur ses enfants et soignent leurs  blessures !