Cette pratique remonte aux premiers siècles de l’Église. Il est donc tout à fait recommandable que les personnes retenues chez elles par la maladie ou le handicap puissent en bénéficier :
« Porter la communion à un malade est un geste de foi et une démarche fraternelle de la communauté eucharistique envers ses membres absents : un membre de l’assemblée eucharistique (prêtre ou laïc désigné à cet effet) apporte à celui qui ne peut y participer le réconfort de la Parole et le Pain ou le Vin eucharistique partagé dans l’assemblée. De cette manière le malade reste uni à cette assemblée et il est soutenu par ce geste de fraternité chrétienne. » (Rituel des Sacrements pour les malades, 1977, n° 27).
Il faut rappeler et retenir :
- Le prêtre est le « ministre ordinaire de l’Eucharistie » : c’est d’abord à lui que malades ou familles s’adressent pour que la communion soit portée à domicile.
- Il est prévu par ailleurs que les prêtres puissent déléguer des laïcs formés à cet effet comme « ministres extraordinaires » pour ce service. Ce qui signifie que nul ne se désigne soi-même ! Il est absolument indispensable d’avoir rencontré le prêtre avant la messe pour lui présenter la situation de la personne à visiter et obtenir l’autorisation de porter la communion.
- Le rituel de la messe prévoit que le prêtre invite ces « ministres extraordinaires » à s’approcher de l’autel après l’Agneau de Dieu pour communier eux-mêmes, recevoir les hosties consacrées et être bénis et envoyés.
- On doit transporter les hosties dans des custodes réservées à ce seul usage.
- La communion est portée sitôt la messe terminée, « en s’abstenant de toute autre occupation durant le trajet » (Redemptionis Sacramentum, 2004, n° 133).
À fortiori « personne ne doit emporter la très Sainte Eucharistie chez lui ou dans un autre lieu » (id. n° 132).
- En arrivant au domicile de la personne visitée, on dépose la custode à un endroit où l’hostie consacrée puisse être honorée.
- Il existe un fascicule qui donne le rituel à observer en cette circonstance. Il est disponible au Secrétariat paroissial.
Mgr Yvon Aybram – fip 16.02.2014